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Mount Aldebaran
Quand tous pensent au retour, les vrais aventuriers visent Aldebaran.

Accès
Une fois arrivé aussi loin dans les Western Arthurs, on ne pense en général plus qu’à une chose : le retour. Pourtant, pour ceux qui chassent les sommets, le Mont Aldebaran est une belle opportunité de sortir du sentier et d’aller chercher l’Abel le plus reculé du massif.
Bien que le tracé ne soit présent sur aucune carte et que le balisage soit inexistant, on accède sans grande difficulté à cet Abel gagnant en popularité grâce à une sente de plus en plus marquée et des cairns posés régulièrement par les précédents randonneurs.
L’accès se fait depuis Haven Lake. On remonte pendant une quinzaine de minutes le long du sentier des Western Arthurs jusqu’à un col, où il faut quitter le chemin principal. À ce moment-là, on peut avoir laissé son sac au campground ou choisir de le poser au col où un arbre permet de le suspendre à l’abri des rongeurs.

Mt Aldebaran, depuis le col au dessus d'Haven Lake
Itinéraire
Depuis le col, l’itinéraire des Western Arthurs part vers la gauche (nord): il faut ignorer celui-ci et suivre une vague sente vers le sud, qui mène à une dalle rocheuse quelques dizaines de mètres plus loin.

La dalle est assez impressionnante, mais elle se grimpe sans trop de difficulté : les appuis sont bons. Ensuite, le cheminement est plutôt évident. On évolue le long d’une arête rocheuse, sans obstacle majeur.

Même si quelques passages de broussailles peuvent ralentir un peu au départ, le terrain reste globalement ouvert, assez minéral, et les cairns posés régulièrement permettent d’avancer sans trop se poser de questions (du moins quand la visibilité est bonne).

On grimpe tranquillement jusqu’à une large épaule, et après une trentaine de minutes hors sentier, on atteint un faux sommet. De là, le vrai point haut d’Aldebaran apparaît enfin.
On redescend légèrement dans un creux, puis on attaque la montée finale, plus raide, le long de la crête. Cette dernière section est moins cairnée, mais l’itinéraire reste évident: il suffit de grimper.

Au sommet, la vue est à couper le souffle. On voit toute l’arête qui file vers le Mont Scorpio, une bonne partie de ce qu’on a traversé la veille, et, en toile de fond, un panorama grandiose sur la deuxième moitié des Western Arthurs, les Eastern Arthurs et leur gardien, Federation Peak.

Le Mont Aldebaran offre aussi une sensation d’isolement rare, difficile à décrire. Très peu de gens s’y aventurent, il n’y a aucune trace humaine à l’horizon, et la ville la plus proche est à plus de 100 km. Une vraie immersion dans une nature brute et intacte.
À la descente, il faut rester vigilant. Le balisage est moins évident, et mieux vaut bien suivre sa trace GPS de la montée pour éviter les erreurs. En particulier, au moment de redescendre vers le premier col, on peut facilement être tenté de remonter vers la crête, alors qu’il faut en réalité traverser un peu plus à l’ouest sur la bosse suivante (erreur présente dans la trace GPS fournie).