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The Acropolis
Au prix d'un petit détour dans la Pine Valley et de quelques courbatures, un sommet qui offre un des plus beaux points de vue de tout le parc Cradle/St-Clair.

Accès
Cette randonnée s’effectue au départ de Pine Valley Hut. On accède à Pine Valley soit depuis l’Overland Track, où l’on quitte le sentier 1h30 après Bert Nichols et on remonte 1h30 jusque la hut, soit depuis le Lac St Clair. Dans ce cas, c’est 26 km de marche depuis Cynthia Bay, que l’on peut faire en une longue journée ou sur 2 jours d’approche plus douce, en dormant à Narcissus Hut. Il est également possible de prendre le ferry (actuellement 110 $ A/R) pour avancer jusque Narcissus Hut et gagner 17 km.
Itinéraire
Le premier kilomètre s’effectue dans la belle forêt de Pine Valley où c’est relativement plat et où l’on pourra essayer de repérer les différents types de pins qui lui donnent son nom (King Billy Pine, Celery-top Pine et Pencil Pine).

Vient alors une raide section de magnifique rainforest qui fait bien chauffer le cardio et nous propulse efficacement vers 1120 m où l’on sort de la forêt.
On évolue maintenant sur un très beau boardwalk le temps de se rapprocher de notre objectif et de se débarrasser des insectes que l’on a accumulés sur le corps dans la rainforest. Après un virage marqué à gauche, ce boardwalk nous emmène vers le nord et l’on peut enfin apprécier dans toute sa splendeur la beauté de l’objectif de notre journée et ses iconiques colonnes de dolérite qui nous attendent.

Vers 1200 mètres d’altitude, une petite sente quitte le chemin vers la gauche et, après quelques mètres, permet de voir le lac St Clair ainsi que les autres Abels de la vallée de Cuvier, et notamment le Mont Gould, le plus haut de la zone, dont la forme pyramidale attire immédiatement l’œil.
On monte ensuite au pied d’une impressionnante falaise de dolérite qui, d’ici, a l’air d’être le point le plus haut de l’Acropolis. Le sommet que l’on peut déjà apercevoir est en fait à l’extrémité nord et on traverse maintenant, à niveau, un grand champ de blocs dans cette direction.
On finit par arriver dans un goulet un peu plus technique où des névés peuvent subsister en début de saison et ralentir la progression.

Un pas d’escalade facile, marqué par deux flèches tracées sur la roche, testera un peu votre souplesse et le sentier entame alors une courte traversée en balcon vers le sud, jusqu’à trouver le col qui permet de sortir dans un grand champ de blocs rocheux sur la face ouest de l’Acropolis. Gardez en tête le cairn qui marque ce col afin de ne pas le louper quand il faudra redescendre.

Après avoir suivi les cairns sur une centaine de mètres dans le pierrier, le sommet est atteint. Enfin, presque. Le point le plus haut est en fait une colonne de dolérite juste devant nous qui n’est pas atteignable sans équipement d’escalade.

Si proche et pourtant si lointaine
Pour nous soulager, on a désormais ce que je considère comme la plus belle vue de tout le parc national, à commencer par les immenses falaises du Mont Geryon et toute la chaîne de Du Cane, de Falling Mountain à Mount Hyperion.

À l’ouest, une vue imprenable sur le Labyrinthe et ses nombreux lacs s’offre à nous comme une invitation. En levant un peu les yeux, un creux entre deux montagnes lointaines permet de révéler l’océan, pourtant à plus de 50 kilomètres.

Enfin, au sud, c’est notre connaissance qui limitera l’étendue des sommets qu’il est possible d’identifier. Pour ma part, j’ai reconnu les Abels de la vallée de Cuvier ainsi que Frenchmans Cap, mais des formes lointaines et abruptes sont difficiles à nommer. Sont-elles vers Mount Field ou bien voit-on vraiment jusqu’au Southwest National Park ? Peut-on voir la chaîne des Arthurs depuis l’Acropolis ?

Pour monter en haut de l’Acropolis, il nous aura fallu environ 3h. Une personne entraînée pourra y monter en 2h. Par absence de vent, le ressenti peut être assez étouffant. Emmenez beaucoup d’eau, les options pour remplir la bouteille sont très limitées en chemin. Comme il y a des choses à voir, prévoyez également du temps pour la pause au sommet.
Descente : La descente s’effectue par le même itinéraire et les parties techniques les plus difficiles à la montée ne seront pas forcément les mêmes à la descente. En bas du goulet, il faut également être vigilant à suivre les cairns et les marques orange afin de ne pas se retrouver trop bas dans d’anciens chemins où le marquage porte à confusion. L’usage du GPS combiné à des cartes hors ligne nous aura été salvateur dans cette partie.
Le reste de la descente est également assez épuisant : c’est raide et cassant, dans la forêt, on avance la tête dans les palmiers, ce qui n’est pas hyper agréable, et il y a de nombreuses racines d’arbres sur lesquelles on peut glisser. Prévoyez 2h depuis le sommet pour être de retour à la hutte.